mai 17, 2024

Bilan de saison 2021-2022: Cool FM de St-Georges

Samedi soir, le Cool FM a subi l’élimination face aux Pétroliers du Nord alors que la formation de Serge Forcier s’est fait balayer en demi-finale après avoir marqué l’histoire lors de la série précédente en battant les Éperviers de Sorel-Tracy et ce, en ayant tiré de l’arrière 0-3 dans la série.

Crédit photo couverture: Big Ben Foto

Que doit-on retenir de cette saison de la formation Beauceronne? Je vous livre à l’instant même mon bilan de la saison et veuillez prendre note que le but de cet exercice n’est pas de lancer des joueurs sous l’autobus ou l’organisation en général. Je ne vous livre que mes observations en fonction de ce que j’ai vu sur la glace tout au long de la saison ainsi que les statistiques. 

Une première moitié de saison qui annonçait une longue saison à Saint-Georges

Chaque début de saison est un moment excitant pour les partisans puisqu’ils espèrent toujours que leurs favoris soient en mesure de faire mieux que l’année précédente et il faut rappeler que les partisans du Cool n’ont pas vu leur équipe remporter de championnat depuis 2010 et j’ajouterais même que l’équipe n’a pas eu de fiche au dessus de .500 en saison régulière depuis la saison 2016-2017.

Cela dit, l’organisation pouvait compter sur son choix de 1er tour (1er au total) de 2020, Maxime Lacroix, et Raymond Delarosbil a ajouté un des joueurs les plus prolifiques du circuit en Marco Charpentier. Ajoutez à cela le retour des vétérans comme Yannick Tifu et Keven Cloutier en plus des attaquants comme Mathieu Nadeau et Anthony Verret et nous obtenons des armes assez intéressantes à l’attaque. 

Or, l’expérience Charpentier n’aura duré que deux matchs malgré le fait qu’il avait récolté quatre mentions d’aide lors de cette courte période et de son côté, Maxime Lacroix a connu un lent début de saison et il l’a lui-même avoué au podcast de la Source LNAH lors de son passage en vue des prévisions pour la première ronde des séries. De plus, le fait que la formation beauceronne était incapable de gagner à l’étranger (un seul gain en 8 matchs avant la pause forcée), ni de maintenir une fiche au-dessus de .500 devant ses partisans (4 victoires en 9 matchs) a fait en sorte que Saint-Georges ait terminé la première portion du calendrier avec la pire fiche du circuit, à égalité avec les 3L de Rivière-du-Loup. L’hiver allait être encore long à Saint-Georges, du moins, c’est ce que les résultats sur la glace semblaient indiquer.

Une renaissance inattendue lors du retour de la pause

Crédit photo: Maya Caron

Il faut donner énormément de crédit à Raymond Delarosbil qui a fait les ajouts de Michaël Rhéaume, Maxime Guyon, Phillippe Hudon et Mathieu Roy durant la saison. À mes yeux, l’ajout de Roy fut la plus majeure. Le Cool FM avait besoin d’un défenseur pouvant jouer de grosses minutes, pivoter l’avantage numérique et jouer contre les meilleurs éléments de l’équipe adverse, surtout qu’il a été privé des services de Raphaël Maheux pendant presque toute la saison. Son arrivée a non seulement solidifié la ligne bleue de Saint-Georges, mais on dirait que tous les autres défenseurs ont élevé leur jeu d’un cran, surtout Bruno-Carl Denis. Denis faisait déjà un travail plus que honnête depuis le début de la saison, mais ce n’était pas le genre de défenseur que l’on remarquait sur la glace, un peu comme Josh Gorges à l’époque avec le CH pour vous faire un parallèle. En deuxième moitié de saison, on le remarquait beaucoup plus et il multipliait les jeux importants sur la glace. 

Même chose à l’attaque. Lacroix jouait de mieux en mieux, Rhéaume et Guyon noircissaient la feuille de pointage de façon plus régulière pendant que Yannick Tifu récoltait sa part habituelle de points pour se hisser au sommet des pointeurs de l’équipe. Ajoutons à cela la très solide séquence de Sébastien Auger qui a parmi aux Beaucerons de se payer l’Assurancia de Thetford Mines, soit la meilleure équipe de la ligue, à trois reprises en deux semaines. 

Au final, Saint-Georges a terminé avec la meilleure fiche de la ligue, à égalité avec les Pétroliers pour la deuxième portion de la saison. Si on combine les fiches de la première portion et de la deuxième portion du calendrier, le Cool a tout de même terminé au 5e rang, mais l’équipe semblait beaucoup plus confiante sur la glace qu’en première moitié de saison. On pouvait espérer de grandes choses chez les partisans beaucerons à l’aube des séries éliminatoires

Une première ronde historique

Les Beaucerons ont rapidement frappé un mur dès le match 1 de sa série contre Sorel alors que les Éperviers ont résolu l’énigme Auger et ils ont pulvérisé Saint-Georges 8 à 1. Puis, une pénalité de quatre minutes de Keven Cloutier en première période du match 2 a permis aux Éperviers de marquer deux buts et ce fut suffisant pour mettre la main sur le match 2 par la marque de 2-1, même marque finale pour le match 3. Tout à coup, le Cool était à une défaite du balayage. Tout l’engouement créé avec l’excellente deuxième moitié de saison de l’équipe venait de partir en fumée. On voyait l’élimination s’en venir, on ne savait juste pas quand. Saint-Georges n’était tout simplement pas capable de capitaliser sur ses chances en avantage numérique, ce qui était son pain et son beurre tout au long de la saison régulière et à 5 contre 5, les chances ne venaient tout simplement pas alors que Sorel jouait de façon très agressive sur les joueurs du Cool et ceux-ci n’avait pratiquement pas de temps de faire quoi que ce soit avec la rondelle.

Cependant, la confiance des joueurs ne semblait pas être ébranlée pour autant. En effet, l’équipe a sorti probablement son meilleur match des séries pour le 4e duel qui se déroulait au Centre Sportif Lacroix-Dutil avec une victoire convaincante de 5 à 1 et cette victoire était la première étape de la remontée historique effectuée par les hommes de Serge Forcier qui s’est terminé avec un festin offensif de 8 à 4 à Sorel lors du match 7. Au cours de cette remontée, Saint-Georges a finalement été capable de faire payer l’indiscipline de Sorel et les joueurs ont trouvé également des solutions sur son jeu à forces égales. Prochaine étape : les Pétroliers du Nord.

Crédit photo: Maya Caron

Les Pétroliers étaient tout simplement trop forts pour le Cool 

Comme ce fut le cas de la première ronde, le Cool a connu un match 1 horrible alors que ce dernier s’est terminé par la marque de 7 à 2 en faveur des Pétroliers. Puis, les Pétroliers ont remis ça deux jours plus tard avec un gain de 4 à 1 à Saint-Georges afin de prendre une avance de 2-0 dans la série.

Nous arrivons au point tournant de la série. Le Cool joue un bon match à Laval lors du troisième duel, si bien que la formation beauceronne se retrouve avec une avance de 5 à 3 à mi-chemin en troisième période. Cette victoire potentielle ferait un bien énorme à Saint-Georges puisque l’équipe n’avait pas gagné à Laval durant la saison. Cependant, tout s’est écroulé en 1:26. En effet, les Pétroliers ont inscrit trois buts très rapides pour prendre les devants pour la première fois du match et ils n’ont plus jamais regardé derrière par la suite. Encore une fois, le Cool se retrouve dos au mur après seulement trois matchs dans la série. Est-ce que le Cool FM pouvait pousser l’audace à son maximum en revenant de l’arrière pour une deuxième fois?

La réponse est non. Le match #4 fut assez décevant. On ne sentait pas le sentiment d’urgence du côté de Saint-Georges. Est-ce que le réservoir était tout simplement vide du côté des Beaucerons? C’est possible. La LNAH est une ligue très physique est les Pétroliers ont une équipe assez grosse et robuste alors que le Cool est plutôt une petite équipe. Il est très probable que les joueurs en avaient plein les bras et qu’ils n’avaient pas de réponse à offrir contre les Pétroliers. Ajoutons à cela le voyage, un deuxième match en deux jours, la liste des raisons qui expliquent une telle performance sur la glace pourrait être longue. 

Cependant, je vais y aller avec mon commentaire le plus dur (je crois) de mon bilan et le commentaire est le suivant : ce match ne ressemblait même pas à un match de série au niveau de l’intensité et je tiens à préciser que ce commentaire a été partagé par mes collègues sur la galerie de presse lors de la rencontre donc je ne suis pas le seul à penser de cette façon. Il y avait trop de passagers dans un match aussi crucial, surtout que l’équipe avait publié un message puissant de l’entraîneur adjoint de l’équipe, Martin Larivière, sur les réseaux sociaux qui encourageait les partisans à soutenir l’équipe en se déplaçant au Centre Sportif Lacroix-Dutil pour le match 4 puisque l’équipe avait besoin d’eux et à la conclusion de ce match, il est difficile de dire que l’équipe a joué un match à la hauteur des attentes des partisans et de ce message. 

Néanmoins, ce fut un très beau parcours pour le Cool FM. Lors de la pause forcée en décembre, aucun partisan ou membre des médias n’aurait pu être assez confiant pour prédire que le Cool allait passer en deuxième ronde des séries en se payant les champions en titre au tour initial. Ce fut la saison la plus positive depuis plusieurs années et il faut bâtir là-dessus pour la suite des choses.

Crédit photo: Big Ben Foto

Quelle est la suite?

Maintenant, la question qui tue : quelles sont les choses à corriger pour le Cool FM. Je crois que la chose la plus importante pour Raymond Delarosbil est de trouver une identité à cette équipe et de bâtir en fonction de celle-ci. Lorsqu’on pense à des équipes comme l’Assurancia et les Pétroliers, on pense immédiatement au talent offensif de ces formations, mais surtout au fait qu’ils sont gros et robustes. Lorsque qu’on pense au Éperviers, on pense à une énorme force de frappe offensive et à une équipe agressive.

Si on me posait la question : comment décrirais-tu le Cool FM de Saint-Georges? Pour être franc, je ne saurais pas quoi répondre. Pas parce que c’est une mauvaise équipe, mais plutôt parce qu’il n’a rien d’évident qui ne me saute aux yeux. Est-ce une équipe rapide? Pas plus qu’une autre dans le circuit. Est-ce une grosse équipe robuste? L’équipe est plutôt petite et les gros attaquants de puissance sont plutôt rares dans l’alignement. Est-ce une équipe avec une force de frappe offensive parmi les meilleures de la ligue? Pas vraiment. L’attaque du Cool se situe au 3e rang de la ligue en saison régulière, mais elle est la deuxième équipe avec le moins de buts marqués en séries si on exclue Rivière-du-Loup puisque les 3L n’ont disputé que 5 matchs de séries, ce qui ne serait pas juste comme comparaison. Est-ce une bonne équipe défensive qui mise sur ses gardiens? Non plus. L’équipe a terminé en milieu de peloton au chapitre des buts accordés en saison régulière et elle fut la deuxième pire équipe en séries dans cette catégorie si on exclue encore une fois les 3L pour la même raison que les buts marqués.

La seule façon que je pourrais décrire le Cool, c’est qu’il s’agit d’une équipe qui s’adapte relativement bien. Elle possède les joueurs pour patiner avec les autres formations, elle possède des joueurs qui n’hésitent pas distribuer des coups d’épaule même s’ils ne sont pas les plus imposants et elle a suffisamment de talent offensif pour marquer des buts sans être une attaque élite au sein du circuit. Par contre, comme je l’ai indiqué plus haut, aucun de ces éléments n’est l’ADN de la formation selon moi.

La bonne nouvelle est que Raymond Delarosbil a de bons éléments sous la main. Il suffit maintenant de trouver les éléments qui complèteront ces joueurs et qui formeront cette fameuse identité de l’équipe.

Pour terminer, je veux remercier tous les partisans à travers la ligue qui nous ont suivi moi et mon collègue Jean-Michel Poulin sur la plateforme tv.LNAH. Nous avons énormément de plaisir à décrire les matchs et j’espère que vous avez apprécié notre travail.

Sur ce, bonne finale!

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