mai 16, 2024

Réjean Tremblay ou le journaliste le plus polarisant

Réjean Tremblay alias Le Parrain a quitté le Journal de Montréal après 12 ans, a révélé Guillaume Lefrançois de La Presse. Depuis, les témoignages sur le natif de St-David-de-Falardeau affluent, lui qui n’avait pas la langue de bois. Polarisant, certes, mais aussi très apprécié.

« Réjean a été un mentor à mes débuts dans le journalisme et nous avons été un double trouble de rêve durant mes années de bonheur à La Presse. Comme moi, Réjean n’est pas parfait, mais il a été, est, et restera une légende du journalisme sportif d’opinion au Québec », a témoigné l’ancien journaliste Tom Lapointe.

Un autre journaliste polarisant, Michel Villeneuve, n’a pas manqué de souligner le talent de son bon ami Réjean Tremblay.

« Je prends quelques secondes de mon temps pour saluer le départ de mon ami Réjéan Tremblay du Journal de Montréal. On a mené plusieurs batailles ensemble et j’en garde des souvenirs inoubliables. »

Bien que le personnage de Réjean Tremblay ait pu avoir l’air imbu de lui-même ou trop sûr de lui, lors notamment de ses chroniques à la radio, notre collaborateur Serge Côté nous assure que l’homme est tout autre; un humain avec un grand cœur.

« L’homme, lui, que certains croient imbu de lui-même (j’étais l’un d’eux, jadis), a pris 40 minutes de son précieux temps, alors qu’il était en vacances en Floride pour juste jaser avec le ti-coune que je suis, lorsque j’ai voulu écrire un texte (qui n’a jamais vu le jour) sur Ti-Guy Emond suite à son décès. J’ai écrit à M. Tremblay pour lui demander s’il accepterait de m’écrire une ou deux anecdotes. Sa réponse, un samedi soir: Appelle-moi à 10h30 demain matin. »

Les années suivantes ont donné des munitions supplémentaires à Serge pour répliquer à ceux qui l’accusent d’être prétentieux.

« J’étais abasourdi et ce, même si je n’aurais pas dû l’être; il avait souvent pris du temps pour moi, m’écrivant un mot d’encouragement ici, commentant une de mes publications là, où me conseillant alors que je poursuivais un rêve maintenant éteint d’une carrière de chroniqueur sportif. Il a même promis de passer me voir dans mon coin à Bécancour lors d’une ride à moto avec Lady Ju. Passer me voir, moi. Me donner son numéro personnel pour ensuite prendre du temps, en vacances de surcroît, pour me jaser, me conseiller, m’encourager, moi. Le simple fait d’apprendre, il y a huit ans, qu’il me lisait, moi, m’avait renversé »

À 78 ans, bientôt 79, la liste de projets de M. Tremblay est encore longue. Après mûres réflexions pendant quelques mois, il a décidé de fermer l’interrupteur.

Nous espérons tous bien égoïstement que ce n’était pas un aveu de retraite de sa part; même ceux qui ne l’aimaient pas, mais qui le lisaient ou écoutaient en secret.

Vous avez tant donné pour le journalisme sportif, bien souvent contre vents et marrées. Merci M. Tremblay pour ces belles années à vous lire et à vous écouter.

Mes respectueuses salutations à vous!

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